La vie au Vallon
Jean-Claude Biaggi !
« Je ne me suis jamais vu comme étant particulièrement talentueux. Là où je suis bon, c’est dans ma discipline de travail. Lorsque les autres dorment, je travaille. Lorsqu’ils mangent, je travaille. » Will Smith, acteur
Carte d’identité
Carte d’identité
Nom: Biaggi
Prénom: Jean-Claude
Né le: 6 mars 1945
État civil: Marié en 2017 à Antoine-Marie-Pauline, père de deux enfants d’un premier mariage et deux fois grand-père
Profession: Mécanicien en cycles et motos – Encadreur
Domicile: Couvet
Les « mistons de l’écluse »… Oui, Jean-Claude Biaggi qui a grandi à Neuchâtel a appartenu à cette belle et fameuse équipe du quartier de l’écluse. Un père maçon, une mère au foyer et une sœur aînée :
Une enfance dure mais je dis un grand merci à mes parents, à mon père surtout. Sans lui, je ne serais plus là depuis longtemps !
Le ton est donné, Jean-Claude Biaggi est un homme droit qui ne craint rien !
J’ai connu beaucoup de gens durs dans ma vie, Paul Vaucher, instituteur, homme de discipline très dur ! Il avait déjà eu mon père à l’école, c’est dire l’expérience qui était la sienne !
Une enfance heureuse toutefois, durant laquelle Jean-Claude Biaggi pratique beaucoup de sport :
Du football, en junior, avec le FC Cantonal puis d’autres clubs de la région, c’est sans doute pour cette raison que l’on me demande souvent si je ne suis pas l’ancien gardien de Sion et Xamax ! De la gymnastique et de l’athlétisme…
Sans oublier la musique, puisque Jean-Claude fait partie, en qualité de batteur, des « Lucifers », groupe de rock neuchâtelois des années 60, groupe participant à la finale des orchestres de rock lors de l’Expo nationale de 1964, à Lausanne.
Choix professionnel et vie privée
Choix professionnel et vie privée
Mon rêve aurait été de faire un apprentissage de radioélectricien. J’ai toujours été attiré par la radio, la musique, les débuts de la télévision… Mais impossible de trouver une place d’apprentissage !
Jean-Claude opte dès lors pour un apprentissage d’électricien sur automobiles, chez Winckler à Prébarreau. Il n’y reste qu’une année, ce n’est pas sa voie. Sous l’enseigne Allegro, il débute un apprentissage de mécanicien en cycles et motos et obtient son CFC en 1964. Mais sans emploi, son père lui dit alors :
Tu as une semaine pour trouver autre chose sinon tu quittes la maison !
J’ai la chance d’avoir un oncle qui m’a véritablement ouvert à la vie. Pas de salaire, mais il m’emmenait partout avec lui, sur les chantiers notamment. Je me souviens des écrits que je tapais sur une vieille Underwood. Ensuite, un an dans le Jura pour pratiquer le métier d’aide-plâtrier puis retour à La Coudre chez Kudelski.
C’est là qu’il rencontre sa future épouse – mariage en 1968 – :
On travaillait côte à côte !
Deux enfants naîtront de cette union, Corinne et Véronique. Jean-Claude Biaggi devient vendeur de voitures puis, en 1973, une opportunité s’offre à lui :
Au Garage du 1er Mars, j’avais la responsabilité du magasin de pièces détachées. Il a fallu tout organiser en un temps record, au prix de ma santé mais le magasin était prêt !
Trois années plus tard, il ouvre son propre garage, à Colombier, devient président de l’Association des marchands de cycles, expert aux examens des apprentis mais en 1990, c’est la faillite :
Et comme un malheur n’arrive jamais seul, le divorce avait précédé le second !
Le Val-de-Travers
Le Val-de-Travers
Après ce nouvel échec en Dordogne, Jean-Claude Biaggi choisit le Val-de-Travers, là où réside sa fille, pour non seulement se ressourcer mais également pour redémarrer dans cette activité d’encadrement qui lui plaît tant et pour satisfaire nombre de clients venant de tous horizons :
Sans mon travail, je serais dans une boîte en sapin !
Et de poursuivre :
Je me plais énormément au Vallon, je ne pourrais plus me faire à la ville. Je dirais, pour être parfaitement transparent, les gens d’ici, il faut les accepter pour être accepté à notre tour. Au Vallon, quand on lie une amitié, c’est du sérieux ! Mais je suis une personne discrète, je ne connais donc pas grand monde !
Reconversion
Reconversion
Ce fut une expérience de vie, je n’ai aucun regret !
… Cette philosophie – savoir rebondir –, c’est sans doute la force de Jean-Claude Biaggi. Dans les années 2000, grâce à un ami, il devient éducateur pour jeunes, animant des ateliers de formation professionnelle :
Une nouvelle expérience, très éprouvante celle-ci, puisque j’ai subi une grave dépression qui m’a mis à terre deux années durant !
Remis en selle avec une activité de vendeur de cuisines, il a l’opportunité d’ouvrir une boutique d’encadrement à Grandson d’abord, à Orbe ensuite :
Je me suis formé sur le tas, j’ai appris dans les livres et je me suis fait un nom grâce à un concours d’encadrement à Paris !
En 2008, départ pour la Dordogne, région réputée propice pour la santé de Jean-Claude. Il y pratique son nouveau métier d’encadreur plusieurs années durant avant de tout perdre :
Je me suis fait arnaquer par un propriétaire, soi-disant ami, sans scrupule !
Savoir rebondir
Savoir rebondir
Il est des rencontres qui apportent autant que nombre de lectures philosophiques. Jean-Claude n’a rien d’un philosophe. Cependant, son parcours et sa ligne de vie, ses valeurs font de lui une personne courageuse, indépendante, soucieuse d’autrui, ouverte et à l’écoute du monde. Un homme bon, qui a su demeurer ce qu’il a toujours été, malgré les obstacles de la vie et sans jamais n’avoir été beaucoup aidé. L’art de rebondir, sa force de résilience semble dicter son histoire, grâce surtout à la rigueur de son éducation, selon lui. Parfait autodidacte, passionné de projets nouveaux, sans doute a-t-il parfois présumé de ses forces et de l’honnêteté de quelques-unes de ses connaissances. Cependant, il s’est toujours efforcé de sortir la tête de l’eau. Aujourd’hui, il excelle dans les travaux d’encadrement. Ainsi, il s’est forgé une réputation certaine, au travers de son professionnalisme, de sa disponibilité et de son souci de bien faire. Une qualité encore, il sait prendre le temps d’échanger sur la vie du monde !
Regards extérieurs
Regards extérieurs
Patrice Perrinjaquet, citoyen bien connu de Couvet, connaît Jean-Claude depuis très longtemps. Par le biais de Jacques Grandjean, et la moto bien évidemment :
C’est depuis qu’il a pris les rênes de son magasin à Colombier que j’ai mieux connu Jean-Claude et découvert ses richesses humaines. Il est devenu un de mes sponsors, au plan équipementier. Un homme avec un cœur gros comme ça, beaucoup trop gentil, c’est ainsi qu’il a « grillé » son magasin à force d’aider tout le monde !
Jean-Patrice Hofner connaît Jean-Claude au travers des compétences de ce dernier :
Les travaux d’encadrement que nous lui avons confiés ont été d’excellente facture, empreints de soin et de compétences. Il a fait un bon travail, très attentif à répondre à nos demandes, tout en apportant de bonnes suggestions !