Vie locale
Les souvenirs méritent un livre, non?
L’ancien rédacteur de la rubrique « La vie au Vallon » du Courrier du Val-de-Travers hebdo, Claude-Alain Kleiner, souhaite proposer ses services et son expérience aux personnes désirant rédiger leurs mémoires ou leurs souvenirs et les autoéditer. Une démarche destinée principalement à rassembler des « histoires de vie » pour le cercle intime.
Même à la retraite et même après avoir longtemps écrit pour le Courrier du Val-de-Travers, il semble que la plume de Claude-Alain Kleiner continue de démanger. L’habitant de Môtiers souhaite désormais se mettre à disposition des personnes qui le désirent pour les aider et les accompagner dans la rédaction de leurs souvenirs ou de leurs mémoires. « En six ans de ‹ La vie au Vallon ›, je suis parti à la rencontre de plus de 120 personnes », commence par résumer Claude-Alain Kleiner en ajoutant que chacune fut magnifique et émouvante. Et de celles-ci est née chez lui une évidence. « Même les gens les plus anonymes avaient une histoire de vie qui reflétait un contexte, une période, un historique propre », poursuit-il.
Ainsi est venu à l’esprit de l’ancien pédagogue, qui a déjà effectué la démarche pour lui-même, de proposer d’aider ceux le souhaitant à rédiger leurs souvenirs. « Souvent, les personnes interviewées n’avaient jamais été amenées à raconter leur histoire », relate Claude-Alain Kleiner, ces dernières pensant que cela n’était pas « intéressant ». Hors, il estime qu’au contraire ces témoignages ont une valeur, celle de la vie ordinaire et de tous les jours. « Mon épouse me dit que c’est un truc de vieux, mais je continue de croire que non », sourit-il, en listant le nombre d’éléments qui ont changé en soixante ou septante ans. Ces mémoires ont une importance et racontent d’un temps que des générations ne peuvent pas connaître.
Démarche « clés en main »
Concrètement, Claude-Alain Kleiner veut proposer à qui le souhaite de l’accompagner de A à Z dans la publication de ses mémoires, soit de la rédaction à l’édition. La première partie serait faite d’entretiens réguliers et hebdomadaires avec la personne en question, suivis de relectures, puis de l’édition du tapuscrit, au nombre d’exemplaires désiré. Dans son esprit, le Môtisan penche pour une quinzaine d’exemplaires, l’objectif étant avant tout d’avoir un objet à transmettre aux proches et à la famille. Un livre à offrir en cadeau ou en hommage.
« Je souhaite donner la possibilité à des gens qui en auraient l’envie de laisser une trace », précise l’ancien pédagogue, en précisant que sa proposition peut être modulable. En effet, il pourrait tout aussi bien se muer en accompagnateur d’une personne souhaitant par elle-même rédiger ses mémoires, faire office de relecteur ou correcteur, car avant tout, le vœu du Môtisan est de rendre possible cette transmission de souvenirs. « Les gens n’ont pas ou peu conscience de la valeur de leurs souvenirs », remarque-t-il en estimant qu’ils les taisent par humilité ou les croyant insignifiants. Néanmoins, pour Claude-Alain Kleiner, tous les souvenirs peuvent être utiles aux générations suivantes et il serait dommage qu’ils se perdent.
Gabriel Risold