Voiture sous une remorque à Boveresse !
Samedi matin, un tracteur sortait de la Pénétrante (H10) juste avant le « pont de Boveresse » lorsqu’une voiture, arrivée en sens inverse (depuis Fleurier), s’est encastrée dans sa remorque. Un important dispositif de secours a immédiatement été mis en place et le trafic a été limité à une voie sur la H10, le temps de désincarcérer les occupants du véhicule. Heureusement, cet accident n’a fait aucun mort et aucun blessé. Et pour cause, il s’agissait simplement d’un exercice en conditions réelles. Beaucoup s’y sont toutefois laissés prendre devant le réalisme de la scène.
La route sortant de Boveresse, en direction de la présélection sur la Pénétrante, avait été fermée. Un périmètre de sécurité autour de l’accident a nécessité le bouclement d’une des deux voies de la H10, sur quelques centaines de mètres. La circulation y était alternée le temps de remettre en état le lieu de la collision. Six auxiliaires de circulation ont été mobilisés le temps de l’opération. Pendant ce temps, une quinzaine de protagonistes s’affairaient autour de la remorque pour sauver les occupants fictifs de la voiture encastrée aussi vite que possible. Tout indiquait qu’il s’agissait d’un réel accident et pourtant ce n’était qu’un exercice de sauvetage.
Le but de ces simulations de secours routier est précisément d’agir dans une situation d’urgence aussi proche que possible de la réalité,
développe le responsable de la formation (secours routier) Pascal Isler.
Lorsque l’incendie de Neuchâtel s’invite à Boveresse
Samedi, la matinée avait débuté avec un premier exercice de formation à la déchetterie de Saint-Sulpice. Ensuite, un accident sur la voie publique servait de cas pratique entre 9 h 30 et midi. Cette intervention a réuni la Polroute, le service d’ambulance ainsi que des hommes et des femmes du SDIS Valtra.
Il y aurait dû avoir un second secours routier mais des forces ont dû redescendre en urgence sur Neuchâtel dans le cadre de l’incendie de la rue de l’Evole.
La réalité prime toujours sur la fiction, aussi réelle soit-elle. Et pour coller au plus près de la réalité, on va au bout des choses dans ce genre de simulations.
On a d’abord déposé la voiture sur la voie puis on l’a écrasée en faisant tomber la remorque par-dessus. Nous voulions que la désincarcération ne soit aucunement facilitée par le fait que ce soit de la formation.
Une mise en situation de cette ampleur se fait une fois par année au Val-de-Travers. C’est une journée essentielle pour ceux qui y participent puisqu’ils sont au contact du réel.
La circulation est celle qu’ils sont susceptibles de retrouver sur un vrai accident. L’environnement de l’accident est aussi celui auquel ils seront confrontés et les gestes à adopter sont les mêmes. En fin de compte, il n’y a que le stress des victimes potentielles en moins à gérer,
confie Pascal Isler. Tout était si proche de la réalité que bon nombre d’automobilistes passant par-là ont bien cru qu’il s’agissait d’un « vrai carton ». Nous désincarcérons donc ce doute !
Kevin Vaucher
Des cannes de « self-défense »
Sécheresse oblige, la locomotive est temporairement passée du charbon à lʼélectrique. Pour le charme dʼépoque, cʼest raté ! Mais pas de quoi les décourager pour autant. Cʼest avec deux écossais rencontrés sur le chemin ‒ sans doute les seuls du Vallon, fallait les trouver ‒ et sublimés par des coiffes quʼils ont rejoint le quai de Saint-Sulpice.
Nous avons aussi sorti les cannes,
me lance Vincent Deluz.
En plus dʼêtre un accessoire qui apporte de lʼélégance, cʼétait aussi un excellent moyen de défense au 19e siècle.
Les armes ont été interdites dans lʼespace public et cet objet sʼest alors transformé en arme par défaut en cas dʼagression. Cʼétait lʼescrime dʼépoque,
sʼenjaille celui qui pratique les arts martiaux historiques. Tout bon gentleman sait que le juste usage de la violence est propriété du fort. Seul le faible frappe gratuitement et plus faible que lui. Puisse le monde moderne sʼen souvenir un jour.
Kevin Vaucher