Volleyball LNA
Valtra n’a pas (assez) osé y croire !
Non, non et non ! Je n’écrirai pas que Valtra peut se réjouir de cette défaite contre Guin. Pourtant, beaucoup auraient signé pour un tel résultat contre une toute bonne équipe de LNA féminine avant la rencontre. Menées deux sets à rien, les joueuses de Luiz Souza ont trouvé les ressources pour remporter assez aisément les deux manches suivantes. En surfant sur cette dynamique, Valtra aurait pu et aurait dû s’imposer dans le cinquième acte mais l’équipe ne s’est pas donné le droit d’y croire. Sur les quinze points marqués par Guin, huit leur ont été offerts par les Vallonnières. Alors oui, elles avaient tout pour gagner ce match, voilà ce que j’écris !
Groupe E Valtra – Guin 2–3 (18-25, 21-25, 25-17, 25-13, 7-15)
Les étoiles du Courrier : *Butkevich **Sullivan ***Jovanovic
Non, Valtra n’a rien d’un petit !
Moi j’y crois à cette équipe et c’est exactement pour cette raison que je fais ce constat. Ce n’est pas négatif. Au contraire, il faut que Valtra prenne conscience qu’il y a de nombreuses joueuses de qualité dans son effectif. Cette équipe est belle et elle a malheureusement été trop souvent rabaissée avant même le début de saison. Elle doit impérativement s’enlever de la tête que c’est « le petit club du Vallon » car elle a montré ce dernier dimanche qu’elle était tout sauf ça ! Infliger un 25 à 13 à Guin, c’est petit ? Gagner deux sets à la suite en quarante minutes contre cette équipe, c’est petit ? Revenir dans le jeu après avoir concédé les deux premiers sets, c’est petit ? La réalité, c’est qu’au fil du match, les Vallonnières ont pris peu à peu confiance en leur jeu et en leur potentiel. Elles ont fait sauter certaines barrières et elles ont fait un très grand pas en avant. Plus elles jouaient à leur niveau, plus elles faisaient craquer les joueuses de la Singine. Hélas, elles n’y ont pas cru jusqu’au bout et elles n’ont pas osé mettre le coup de grâce à leurs adversaires.
Le premier set gagné de la saison
Savoir achever sportivement son concurrent, c’est dans la tête. Elles les avaient à leur merci à l’entame de la cinquième manche décisive mais elles n’ont pas osé mettre le dernier coup. Elles ont flanché à leur tour à ce moment-là . Il y a donc encore un peu de travail mais c’est normal car le succès va se chercher par étapes. Dans le détail, les volleyeuses du Val-de-Travers ont perdu le premier set en début de match. Elles perdaient 2-7 et n’ont jamais réussi à faire leur retard. Le suivant a été plus accroché mais elles ont aussi longtemps couru derrière le score avant de revenir à 20-20. Mais à cravacher pour revenir, elles y ont laissé plus d’énergie que Guin qui a finalement fait la différence en fin de manche (21-25). Le troisième set a été excellent. 7-6 puis 11-8 puis 18-11 puis 23-14 et enfin 25-17, Valtra est allé chercher son premier set de la saison par petits pas.
Poussées aux cris des « Valtra… Valtra… Valtra » de leurs supporters, les filles du Vallon ont enchaîné plusieurs séries de trois à quatre points à la suite pour faire la différence.
Délivrance, l’équipe joue à son niveau (et c’est beau)
Le quatrième face-à -face a simplement été sublimissime. Quand elle joue comme ça, cette équipe est tout bonnement fantastique ! Valtra a gagné le premier point de la manche pour la première fois du match. Et être devant dès le départ ça aide aussi bien mentalement que ça fragilise l’adversaire. La guerrière Daria Butkevich (27 points !) et ses coéquipières étaient les patronnes sur le terrain. Les six joueuses présentes sur le parquet ont été incroyables, se déplaçant comme un seul homme ou plutôt comme une seule femme.
Ce qui a permis à la centaine de spectateurs de se lâcher. « Valtra… Valtra… Valtra », mais qu’est-ce que j’écris moi ? Je me reprends. La fin, vous la connaissez déjà , une cinquième manche galvaudée qui a malheureusement conduit à cette défaite après presque deux heures d’effort. Pour franchir un nouveau cap, ce week-end sera parfait avec deux parties au programme. Vendredi en déplacement dans les Franches-Montagnes et dimanche à domicile contre Kanti Schaffhouse (17 h). On y croit, croyez-y !
Kevin Vaucher