LNB
Valtra Génie Civil SA : en construction!
Après sa défaite initiale en ouverture de saison le 25 septembre, le VBC Valtra faisait face à un double « chantier » le week-end passé. L’équipe de Plinio Sacchetti s’est d’abord rendue à Bellinzone le samedi avant de recevoir Therwil (Bâle) le lendemain. Les « Fées atropos » ont perdu par deux fois en trois sets mais le coach est satisfait de voir arriver les premiers progrès concrets sur le terrain. Sacchetti porte son attention sur ce qui est en train de se construire, c’est l’accumulation des « travaux finis » qui devra permettre à « Valtra Génie Civil SA » de sauver sa place en LNB en fin de saison.
VBC Val-de-Travers – Therwil 0-3 (16-25, 19-25, 18-25). Les étoiles du Courrier : *Mehmetaj **Masoura ***Fernandes
Si on regarde d’une façon purement analytique les deux rencontres du week-end, on ne constate que deux défaites 3-0. Au bilan, cela fait trois revers en trois parties. Mais il faut aller plus loin dans l’analyse quand tout est à construire, même les bases. à chacune de leurs sorties, les Vallonnières ont marqué quelques points supplémentaires : 43 puis 48 et enfin 53 contre Therwil. Dimanche, de réels progrès ont déjà été aperçus sur le terrain. Des exemples ?
Les premiers frissons des spectateurs
Elles ont été capables d’enchaîner des séries de points gagnants plusieurs fois dans le match, elles ont souvent été au contact en score et ont même pris les devants à certains moments. Parfois, elles semblaient même bien parties pour remporter une manche. Ce qui a donné quelques légers frissons aux spectateurs. Et puis… le château de cartes a chuté à chaque fois et Therwil en a profité pour prendre un peu d’avance et gagner chacun des sets.
« Je vois tout ce qui se construit »
Cette comparaison avec un château de cartes, Plinio Sacchetti ne la goûte pas vraiment. Il me l’a d’ailleurs confié à l’interview :
C’est bien trouvé mais c’est donner trop d’importance à ce qui est détruit. Moi je vois plutôt tout ce qui se construit. à chaque fois que le château de cartes s’écroule, il y a un étage supplémentaire de fondations qui a été bâti. Prenez le match d’aujourd’hui. Les joueuses ont montré qu’elles avaient envie de se battre sur chaque ballon. C’est peut-être notre première rencontre référence sur laquelle on va pouvoir construire plus haut.
« On ne va pas s’arrêter là »
À partir de là, les « papillons à tête de sphinx » (lire l’article précédent pour comprendre) doivent maintenant chercher à gagner leur premier set de la saison.
Toutes nos jeunes joueuses commencent à montrer qu’on a bien fait de leur faire confiance. Et je vous garantis qu’on ne va pas s’arrêter là.
Plus constantes dans le fond de jeu, les Vallonnières ont réussi à limiter un peu les erreurs directes. Il reste en revanche une grosse marge de progression sur le positionnement et la réactivité défensive. Le bloc de 6 joueuses laisse souvent des parties entières de terrain sans protection. Ces « couloirs vides » ont constitué autant de points faciles à prendre pour Therwil.
Elodie Mehmetaj confirme et monte en niveau
C’est dommage car ce genre de petites erreurs à répétition finissent par influer sur le résultat final. Ce fut notamment le cas dans le deuxième set lorsque le score était de 18-22 et que la balance a fini par pencher définitivement du mauvais côté. Il y a donc encore du travail et c’est toujours normal. Les travaux sont prévus sur l’entier de la saison chez « Valtra Génie Civil SA ». Mes derniers mots seront utilisés pour saluer la prestation d’Elodie Mehmetaj. La joueuse de 17 ans a non seulement dépensé beaucoup d’énergie mais, en plus, elle l’a fait à bon escient. Elle a même parfois été géniale dans son niveau de jeu, notamment en réception. C’est un bon exemple à suivre pour les autres Fées atropos !
Kevin Vaucher