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Vous n’êtes pas aussi bon que vous le croyez !
Randonner n’est pas se balader. Cʼest par ce slogan que le bureau de prévention des accidents (BPA) et Suisse Rando entendent sensibiliser sur les risques en montagne. La surestimation de ses capacités est lʼune des principales causes des accidents. Un test effectué sur plus de 32ʼ000 personnes révèle quʼun randonneur sur deux estime être en meilleure forme quʼil ne lʼest réellement.
La confiance sʼarrête là où le danger guette, voilà un autre slogan qui aurait pu être utilisé pour évoquer le risque de blessure en montagne. Chaque année, ce sont 5000 résidants suisses qui subissent une lésion grave à moyennement grave en pratiquant la randonnée. Selon le bureau de prévention des accidents (BPA), une personne sur deux est susceptible de choisir un itinéraire trop exigeant pour lui. Ce qui entraîne naturellement un risque accru de problèmes physiques et de « bobos » sur les sentiers.
Auto-évaluation idéaliste
Cette déduction ne découle pas de lʼimaginaire du BPA et de Suisse Rando qui ont lancé une campagne de prévention pour appeler à la prudence. Non, la mise en lumière de la surestimation de ses capacités a été approuvée par un test effectué en 2020 sur plus de 32ʼ000 personnes.
Des questions sur la forme et sur la sûreté du pas étaient notamment posées avant lʼexécution de quelques exercices pratiques pour vérifier la pertinence de lʼauto-évaluation. à lʼheure de faire le bilan, environ la moitié des interrogés sʼétaient vus « plus beaux » quʼils ne lʼétaient réellement.
Ce résultat pourrait prêter à sourire sʼil nʼavait pas des conséquences parfois tragiques sur le terrain. « Emprunter des itinéraires trop difficiles peut conduire à des chutes en raison de la fatigue par exemple », prévient Monique Walter, experte de la randonnée en montagne auprès du BPA.
Nombre de décès étrangers en baisse « grâce » au virus
Lʼannée dernière, ce sont encore 55 marcheurs qui se sont tués sur les différents sentiers de notre pays. Ce chiffre est légèrement plus élevé que la moyenne annuelle recensée entre 2010 et 2019 (52). Même sur ce sujet, la pandémie a provoqué de sensibles changements. Ainsi, le nombre de décès de touristes étrangers a été de trois en 2020 alors que la moyenne des années précédentes était de onze.
Conclusion logique, ce sont les Suisses qui ont fait augmenter bien malgré eux la moyenne de morts en randonnée en 2020. La situation sanitaire ayant poussé davantage de monde ‒ plus ou moins bien préparé ‒ vers cette activité. Bien se préparer, bien sʼéquiper et rester vigilant sont les trois bases à respecter pour rester entier.