Qui a pris le maillot à pois ?
La 28e édition de la « course » de VTT « La Vallonnière » a bien vécu lors du lundi de Pentecôte. Pas de chrono, pas de départ groupé et pas de prise de tête. Juste le plaisir de faire du sport en pleine nature et de découvrir la région en famille. Les 450 participants se sont régalés sur le petit ou le grand parcours. Les mordus de montagne en ont eu pour leurs mollets dans les différentes pentes du coin. Et si au tour de France, le maillot à pois récompense uniquement le meilleur grimpeur, sur « La Vallonnière », tous les participants ont droit de s’enfiler l’irremplaçable soupe aux pois à l’arrivée. Cette année, le succès de l’épreuve est aussi passé par un nombre de sponsors en hausse. Retour sur cet événement qui rassemble !
Il suffit de poser le pied sur le parvis d’espaceVal, lieu de départ de cette randonnée à VTT, pour saisir instantanément l’ambiance de « La Vallonnière ». Comme les parcours ne sont pas balisés, les départs sont possibles, à la carte, entre 9 h et 12 h 30. En fin de matinée, ceux qui terminent et ceux qui se préparent à partir se côtoient donc dans un chassé-croisé relativement bien organisé.
Tout le monde roule calmement. Il n’y a pas cette excitation du chrono qui pousse certains à rouler excessivement vite et à prendre des risques inutiles au départ ou à l’arrivée. Cet état d’esprit apaisé plaît à nos participants,
explique Jacques Schnetz. Le Vallonnier participe à la renommée de l’épreuve depuis la 4e édition. Autant dire qu’il est presque aussi populaire que la soupe aux pois qui mijote à quelques pas de l’entrée.
Balisage refait lundi matin en raison des orages
Difficile quand même d’arriver à la même cote de popularité.
Les premiers arrivés nous ont déjà demandé s’il était possible d’avoir une portion de soupe aux pois une heure avant midi. Il faut croire qu’elle est attendue,
rigole-t-il. Lundi, les organisateurs ont enfin pu se détendre un peu après quelques jours d’angoisse.
On a vu les orages se succéder avec inquiétude tout au long du week-end. On est content d’avoir eu cette fenêtre de beau pour Pentecôte. Les parcours étaient boueux par endroits mais ça fait partie du jeu.
Une place de nettoyage avait été mise en place pour permettre aux 450 participants de faire « bécane neuve » avant de recharger les vélos. Seul petit problème, une partie des flèches de balisage (au sol) ont été effacées par la pluie et il a fallu ressortir les bombes de peinture lundi matin.
Comme il est de coutume, j’ai balisé les parcours dimanche après-midi. On le fait assez tard pour que les propriétaires de terrains qui nous laissent passer ne soient pas embêtés avec les reconnaissances de parcours. C’est aussi une question d’autorisations. Et avec la météo, je suis repassé quelques heures plus tard pour assurer un balisage clair et lisible.
Beaucoup de jeunes et de « nouveaux »
Le petit parcours faisait 16 kilomètres (500 mètres de dénivelé) et le plus grand totalisait 46 bornes (1280 mètres de dénivellation positive). La grande boucle passait par Buttes, Les Verrières, le Cernil, la Montagne-Giroud avant de revenir sur Couvet par Boveresse.
On le modifie chaque année pour mélanger les nouveaux passages et les tronçons traditionnels. C’est un gros travail pour trouver de nouveaux passages. Il faut trouver des arrangements avec les propriétaires, faire les demandes d’autorisation et tout le reste.
Pour simplifier les choses, le comité pourrait prochainement réfléchir à créer quatre boucles fixes qui n’évolueraient plus dans le temps. Mais c’est encore de la musique d’avenir. Pour le moment, Jacques Schnetz préfère savourer la bonne santé de « La Vallonnière ».
Nous avons eu énormément de jeunes et de familles. C’est une affaire qui roule ! Il y a aussi beaucoup de participants qui découvraient la « course » et ça ne peut que nous réjouir. Au début, cet événement avait justement été créé pour mettre en valeur le Val-de-Travers comme décor sportif.
Des sponsors qui se mouillent
L’autre enseignement de la journée est venu confirmer l’intérêt croissant pour les vélos électriques. Cette année ils sont devenus majoritaires dans le peloton (environ 60%). Dès 11 h 30/12 h, ces vélos électriques ‒ et les VTT standards ‒ ont progressivement rempli le parc à vélos d’espaceVal. Les tables de la buvette ont affiché complet tout aussi rapidement.
Il y a toujours un gros boom pour les repas. En général ça arrive en début d’après-midi lorsque la majorité du peloton revient sur Couvet. C’est sympa, on avait aussi prévu des grillades et les gens sont volontiers restés jusqu’à 17 h.
Avec son tarif plus qu’abordable (15 francs), la randonnée en VTT du Vallon permet sans problème de terminer sur une note gourmande. Cerise sur le gâteau cette année, le club organisateur (Cyclophile MTB Fleurier) a bénéficié d’un soutien record auprès des sponsors. Une trentaine est désormais roue à roue pour faire vivre l’événement. On a même aperçu certains patrons d’entreprises partenaires, comme Valentin Bezzola et Blaise Orsat, sortir leurs vélos. Le Courrier était aussi représenté sur les routes vallonnières par notre responsable de bureau Amélie Huguelet et famille. En fin de compte, qui est reparti avec le maillot à pois ?
Kevin Vaucher